La CRE persiste et signe.
Un nouveau Wargon dans le train de la connerie :
Autre présidence, mêmes attitudes et même contribution à la crise énergétique. La CRE a publié sa délibération annuelle de proposition de révision des Tarifs Règlementés de Vente d’Electricité.
L’an dernier, le Président, M. Carenco, était tout content de proposer une hausse de 44,5%, qui avait conduit à la mise en place du bouclier énergétique.
Cette année sa remplaçante, Mme Wargon, va encore plus loin : 108,7% d’augmentation pour les TRV. Dont 72,4% pour le niveau des prix de gros et 25% pour le rattrapage du bouclier énergétique 2022.
En anticpation de cette décision,le gouvernement avait annoncé dès le début du mois un plafonnement à 15% de l’augmentation.
Ceci nous amène plusieurs réflexions :
1. La CRE ne remet absolument pas en cause les dispositifs qui ont contribué à l’augmentation indue des prix (coûts complémentaires d’approvisionnement supportés par les TRV dans la Loi LTE; Prix Spot basés sur les coûts du dernier moyen de prod appelé). Elle se contente d’observer la hausse des prix et de reporter cette hausse, sans analyser la cause. La CRE justifie cette position par son rôle de juge impartial garant de l’application des textes. Pourtant M. Carenco n’a jamais hésité à prendre des positions politiques partiales pour dénoncer la position dominante d’EDF
2. La CRE s’était désolée de la hausse qu’elle avait proposé l’an dernier et a proposé un mécanisme plus juste (en fait une augmentation de la plage d’observation des prix pour ses calculs). Cette augmentation n’a fait que prendre en compte des prix plus élevés et a contribué à relever le niveau de la proposition
3. Le bouclier énergétique s’est élevé à 15/16 Milliards d’€uros pour 2022. Ce montant a été supporté par EDF (8 Milliards au travers des 20TWh supplémentaires d’ARENh) et par l’Etat (7/8 Milliards de baisses fiscales par le rabaissement de la TIFCE à son minimum légal). Le financement des mesures étant acquis, il est curieux et totalement anormal de demander leur report cette année.
4. A contrario, le financement du bouclier énergétique 2023 n’est pas encore acquis. Si l’on suit le raisonnement de la CRE, il sera reporté en 2024. Donc, sans même prendre en compte les prix de gros 2023, la CRE devrait annoncer en janvier 2024 une hausse de 108 – 15 = 93%
5. L’association de consommateurs CLCV avait alerté sur les pratiques de certains fournisseurs alternatifs qui spéculaient sur les volumes d’ARENh demandés. La CRE s’est penchée dessus et a identifié les tricheurs. Elle s’est contenté de réduire les volumes d’ARENh attribués, et n’a pris aucune sanction à l’encontre de ces fournisseurs. Cette bienviellance à l’encontre de pratiques qui contribuent l’augmentation des tarifs est insupportable et renforce le sentiment de partialité de la CRE.
6. Tout ceci renforce notre position de fond : la hausse des prix de l’énergie, qui cause directement l’inflation que nous connaissons, est dûe aux dispositions légales françaises et européennes visant à renforcer le marche. Seule une sortie du secteur de l’énergie du marché, et le retour à une maîtrise publique permettra de contenir les prix de l’électricité.
Tant que nous resterons sur les modes actuels, le niveau des prix restera élevé, ce que souhaitent les industriels, sous l’oeil bienveillant d’un gendarme inefficace et complice.
Enfin, il est absolument primordial de réviser les prérogatives de ce gendarme, la CRE, qui en ce moment, à un peu tendance à confondre le marché de l’énergie avec une partie de poker menteur.
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